Deux livres de Jacques Ferry sont parus en septembre 2006 : L’Étoile la plus proche d’elle-même et Un certain retour à l’extrême sauvagerie. Vous trouverez ci-dessous une présentation de ces deux livres.
Les deux livres de Jacques Ferry que les éditions MF ont publié sont des livres dont le projet ne se résume pas aisément. C’est en cela qu’ils trouveront naturellement leur place au sein de la collection Frictions, qui s’est structurée autour d’une idée simple mais ambitieuse : publier des textes renouvelant les modes narratifs et donc, également, la langue du roman, du récit ou de la poésie – fusse au prix d’un bouleversement des habitudes de lecture.
C’est le cas avec ces deux textes que nous voulons publier (L’étoile la plus proche d’elle-même et Un certain retour à une extrême sauvagerie), qui déroulent une langue et une narration caractéristiques de ce qu’écrit Jacques Ferry depuis une vingtaine d’années : un mélange complexe d’images fulgurantes que l’on pourrait dire surréalistes, et de bribes narratives structurées par le retour de certaines images ou de certains personnages (tels Raminagrobis – figure empruntée à Rabelais et Boulgakov – ou les trois stooges – ces acteurs comiques qui tournèrent plus de 600 films -, le coq mède et Martine Carol).
Jacques Ferry ne raconte donc pas d’histoire. Pour autant ses livres sont construits autour d’un projet : faire naître une fiction de la juxtaposition de toutes ces images ou visions qui, parce qu’elles sont retranscrites au présent de l’indicatif, tendent naturellement à freiner le déroulé du récit. Le présent de l’indicatif – absolument systématique chez Jacques Ferry – est déstabilisant car il tend à briser les liens qui unissent les phrases entre elles (liens logiques ou temporels qu’assurent à merveille, habituellement, le passé simple et l’imparfait). Le pari de Jacques Ferry peut donc se définir de la sorte : rendre manifeste une histoire qui serait contenue de manière latente dans toutes ces images surréalistes qu’il couche sur le papier. La plupart des écrivains fonctionnent différemment ; ils pensent une histoire qu’ils essayent ensuite d’agrémenter à coup d’images. Jacques Ferry, lui, pose des séries d’images et de cette juxtaposition naissent des histoires aussi saugrenues que poétiques, aussi belles que puissantes.
Les livres de Jacques Ferry n’ont été que très peu publiés jusqu’à présent mais nous croyons que la puissance poétique de son œuvre doit être connue et nous sommes fiers d’aider à cette reconnaissance en le publiant. Pour autant, conscients du caractère déconcertant de ces textes, nous avons décidé de les accompagner de postfaces qui en rendront l’accès ou les enjeux plus évidents. Un certain retour à l’extrême sauvagerie sera donc suivi d’une postface de Pierre Parlant (dont les éditions MF ont publié le cinquième livre en septembre 2005). L’étoile la plus proche d’elle-même sera quant à lui suivi d’une postface du réalisateur Nicola Sornaga (qui a reçu un prix du Festival de Belfort pour son premier long métrage, consacré à Matthieu Messagier, Le Dernier des immobiles).
L’Étoile la plus proche d’elle-même a été publiée avec le soutien de la Région et du Centre Régional du Livre de Franche-Comté.
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À partir de 7,99 €
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Editeur : éditions MF
Collection : Inventions
Publication : 2 septembre 2007
Edition : 1ère édition
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre papier
Poids (en grammes) : 200
Langue(s) : Français
EAN13 Livre papier : 9782915794120