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Parti peu après sa naissance pour l’Afrique – berceau de ses premières expériences musicales –, Frédérick Martin aborde la composition en autodidacte. Délaissant le lycée à son retour en France, il officie neuf années comme copiste pour différentes maisons d’édition sans jamais renoncer à l’écriture : entre 1979, année de son premier opus, et son accession à la Villa Médicis (1989), une dizaine de compositions intègrent ainsi son catalogue. Après deux ans passés à l’Ircam où il suit le cursus de composition informatique, Frédérick Martin est lauréat du programme Villa Médicis hors les murs en 1993 et s’envole pour la Californie.
Son œuvre, caractérisée par une « esthétique tensionnelle » et un « style d’écriture concentré sur l’effort », porte un soin tout particulier à l’égard de l’articulation musicale. Auteur de plus de cent-trente opus s’adressant à des effectifs variés – œuvres solistes (Pilote, 1993 ; Siticen, 1995 ; Océania, 2008), musique de chambre (Macles, 1987 ; Scherzo erotico, 1996), répertoire orchestral (Lug, 1987) – Frédérick Martin s’illustre également dans le domaine des contes pour enfants (Leuk le lièvre, 2006) où trois de ses musiques sont récompensées par un coup de cœur de l’Académie Charles Cros. À ses heures conférencier et enseignant, rédacteur d’articles pour diverses revues ainsi que d’un ouvrage consacré au black metal, il a reçu, en novembre 2008, le prix Paul Louis Weiller pour l’ensemble de son œuvre.
Frédérick Martin est mort le 18 avril 2016 à Paris.
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